On sait aujourd’hui qu’avoir une activité physique impacte la santé mentale de façon déterminante.
Une étude menée aux Etats-Unis par le National Health and Nutrition Examination Survey auprès d’environ 30 000 participants a démontré qu’une faible activité physique était associée à 4 symptômes dépressifs spécifiques : la perte d’intérêt/de plaisir, le sentiment d’abattement/la perte d’espoir, la fatigue et le changement d’appétit.
Parallèlement, il semble exister, selon les chercheurs, une quantité optimale d’activité physique qui prévienne la dépression.
Pour quantifier l’activité physique, il faut tout d’abord partir de l’état de repos complet dans lequel le corps utilise de l’énergie pour assurer ses fonctions vitales (métabolisme de base) telle que la respiration ou la digestion par exemple.
Toute activité supplémentaire au-delà du métabolisme de base constitue ensuite ce qui est défini comme une activité physique (ex : se tenir debout, marcher, porter un objet…) et à laquelle il convient de s’intéresser pour calculer la quantité d’énergie qu’elle requiert.
Cette activité supplémentaire est donc évaluée par rapport au métabolisme de base dans une unité de mesure appelée Équivalent Métabolique ou Metabolic Equivalent of Task (MET)en anglais. Scientifiquement, il s’agit du rapport entre l’énergie nécessaire pour l’activité réalisée et l’énergie nécessaire pour le métabolisme de base. Plus simplement, si une activité «vaut » 7 METs, l’on dépense 7 fois plus d’énergie qu’au repos complet.
De nombreuses études scientifiques ont permis d’attribuer à chaque activité de la vie courante une valeur en METs (Équivalent métabolique — Wikipédia (wikipedia.org)
Les chercheurs ont démontré que la quantité optimale de METs associée au risque le plus bas de dépression est de 25 METs par semaine et que jusqu’à 25 METs, chaque augmentation de 5 points est associée à une diminition de 3% du risque de faire une dépression.
Pour connaître son score de METs, Il convient simplement de multiplier la valeur liée à l’activité par le nombre d’heures de pratique.
Exemple : la valeur MET de la marche rapide est de 6. Si l’on marche rapidement 3 heures par semaine, son score METs hebdomadaire est de 18 (6 x 3h).
Pour paraphraser Juvénal : « Mens sana in corpore sano »… alors en conclusion : bougeons !